Vous l'avez manqué ? Vous n'avez pas le temps.
Voici un résumé en 3 minutes du webinar IQVIA du 7 mai 2020...
L'activité des médecins de ville a diminué de 40%.
Le marché de l'officine en France est actuellement bien en dessous des chiffres de 2019 (en unités), malgré un pic en mars.
IQVIA l'a confirmé lors du webinar, et propose deux raisons majeures...
On observe également une baisse dans les hôpitaux où l'on attend toujours la reprise des activités "hors Covid".
Cette désaffectation des officines et des professionnels par le grand public est due à la peur:
peur de la contamination
peur de déranger
Ces baisses de consultation ont entraîné mécaniquement une réduction du dépistage et du diagnostic. En conséquence, peu de prescription d'initiation dans les pathologies chroniques : maladies cardiovasculaires, diabète, asthme, cancer.
On a quand même vu un pic de stockage en mars...
Le volume de vente de la Vitamine C en mars 2020 : +250% Vs mars 2019
Toutefois, les vaccins marchent bien en 2020. Et quelques molécules tirent leur épingle du jeu : paracétamol, chloroquine, hydroxychloroquine, azithromycine ; leurs chiffres sont toujours au dessus de ceux de 2019.
"Il va falloir rassurer les gens pour rétablir l'usage du système de santé."
Jean-Marc Aubert, directeur général IQVIA France
Quelle contribution l'industrie pharmaceutique apporte-t-elle dans la lutte contre le Covid-19 ?
Les lignes de production ont été très sollicitées sur certains produits, où il s'est vendu en 1 semaine ce qu'on produit habituellement sur 1 an. Cependant, la supply chain tient le coup : pas de signaux de ruptures jusqu'à maintenant, la filière est à un taux de 3%, dans la norme.
La crise ne nous apprend rien de nouveau... mais révèle les choses au grand public.
"C'est l'opportunité de repenser le système."
Frédéric Collet, président Novartis France
On assiste à une prise de conscience des enjeux de l'indépendance sanitaire : la France n'a pas de faiblesse sur les médicaments, mais un peu sur les masques...
La R&D propose des nouvelles molécules, des anciennes et des vaccins... dont les candidats sont testés. Cependant, on devra attendre pour le vaccin selon Frédéric Collet, le président du Leem.
Jusqu’où s’appuyer sur les données de santé pour progresser contre le virus ?
Lire aussi : Dépistage et télésuivi du Covid-19, les promesses de la santé numérique sont-elles tenues ?
Les données ont été utilisées selon 3 axes :
Pour modéliser la diffusion de l'épidémie, et déterminer le Ro du SARS-CoV-2, le fameux facteur de contagiosité d'un agent infectieux.
Pour comprendre la maladie Covid-19, spécifier ses facteurs de risques, et identifier les sous-populations sur lesquelles cibler la prévention et le dépistage. Améliorer le diagnostic grâce à l'intelligence artificielle et des scans thoraciques annotés.
Pour trouver des traitements, en accélérant les essais cliniques grâce aux données de vie réelle.
Lire aussi : Aide au repérage des patients à risque de Covid-19 : potentiel du réseau social PatientsLikeMe.
"La crise est un accélérateur de l'usage des données de santé."
Stéphanie Combes, Directrice du Health Data Hub
Quelle posture pour la pharma de demain ? Comment gérer un provisoire qui va durer ?
Les canaux digitaux de communication aux médecins sont variés : e-mail, webinar, portail, e-call... Et on commence à voir des archétypes de campagnes avec un séquençage des canaux selon :
Le type de produit ou la phase de son cycle : lancement, mature...
La spécialité, et le médecin lui-même
La centricité client est essentielle : on adapte la communication au médecin.
Renaud Sermondade, VP, Global Head of Insights and Analytics, Sanofi
Le e-congrès va-t-il devenir la norme ?
Le modèle du congrès médical évolue pour des raisons :
économiques : coût et fatigue des voyages physiques
écologiques : empreinte carbone devient moins tolérable
Même si le colloque "standard" devrait subsister, la digitalisation s'accélère... à chaque maillon de la chaîne. Les sociétés se structurent autour, à en faire un axe stratégique.
Le partage des données en interne est un changement prometteur.
Une réflexion sur les données s'engage à tous les stades de développement des produits de santé, et se matérialise par la dualité "device"/médicament. Le dispositif étant un objet connecté, capteur d'information voire acteur.
La barrière reste l'interopérabilité des données (et l'intégration des données de vie réelle).
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