Maîtrise des risques
Les nouveaux outils pour évaluer la sécurité des patients et maîtriser les risques associés aux actes et aux parcours de soins.
Le concept
Les événements indésirables (évitables dans 1/3 des cas) sont rarement associés à un manque de compétence, mais plutôt à un défaut de communication.
Les faits
1 événement indésirable grave tous les 5 jours dans un service de 30 lits (300 000 et 350 000 par an).
Souvent liés aux actes invasifs (2 fois plus en chirurgie qu'en médecine),
Ex : erreur de patient, erreur de côté.
5% des patients acquièrent une maladie nosocomiale.
"L’acte médical pertinent est celui qui convient au malade à un moment donné, c’est le plus adapté et le plus efficace"
Des outils connectés aux systèmes d'information des hôpitaux, liés à des référentiels harmonisés, tendent à prévenir les erreurs.
Des algorithmes orientent vers des examens, des diagnostics et des prescriptions, et permettent des recommandations en fonction du chemin médical engagé par le patient.
E-prescription
(prescription connectée)
Intégration des données du patient (durée de séjour, données physiologiques)
Interopérabilité
chaînage informatique entre les services
Imposer des items via menu déroulant pour orienter en fonction d'arbres décisionnels
Système de signalement des redondances
Infectiologie: hygiène et antibiotiques
L'antibiorésistance
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Les mécanismes : sélection des germes résistants aux antibiotiques et multiplication de ces derniers
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les causes : corrélées à la surconsommation et au mésusage
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NB : pas de nouvelle molécule d'antibiotique depuis 30 ans
Avant : "ils n'étaient pas automatiques".
Maintenant : "ils sont précieux, utilisons-les mieux".
Les conséquences
Des germes multirésistants responsables de maladies graves difficiles à traiter (12 500 décès en France), certains germes sont totorésistants :
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BMR
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SARM
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beta - lactamase
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Klebsiella pneumoniae (KPC) - carbapenemase
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E. coli (C3G)
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BHRe
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ERG = ERV (Vancomycine)
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EPC
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résistance plasmidique à la colistine
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mcr-1
Une infection évitée, c'est un antibiotique épargné !
Les modes de transmission sont variables, mais le contact physique est particulièrement privilégié.
Mesures préventives de base pour éviter la propagation des germes :
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L'hygiène, et surtout celles des mains.
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La vaccination, quand elle existe et quand elle est pertinente.
Certains sujets sont plus à risque :
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Les personnes âgées (notamment en EHPAD)
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Les voyageurs
Les animaux domestiques en cliniques vétérinaires, ne sont pas épargnés par les maladies nosocomiales. Concept "one health".
Quelques conseils simples de bon usage des antibiotiques
Ne pas prendre d'antibiotiques sans prescription médicale.
Ne pas réutiliser sans avis médical les antibiotiques entamés ou non utilisés.
Respecter la prescription : dose, fréquence, durée et heures de prise du traitement.
Signaler tout effet indésirable survenu pendant le traitement.
Ne pas arrêter le traitement prématurément, même si l’état s’améliore. Se sentir mieux ne signifie pas que toutes les bactéries responsables de l’infection ont été éliminées. Celles qui restent peuvent alors développer une résistance à cet antibiotique.
Une fois le traitement terminé, rapporter à son pharmacien toutes les boîtes entamées ou non utilisées.
Comment améliorer la pertinence ?
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Limiter la durée de prescription
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Antibiogramme, afin de déterminer la "bonne molécule, au bon patient, au bon moment". Dans certains cas, test diagnostic rapide, comme le test rapide d’orientation diagnostique (TROD) de l’angine.
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Adapter les conditionnements à la durée de traitement (voire dispensation à l'unité), avec message de mise en garde sur les boites.
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Sensibiliser (+ programme éducatif) de manière ciblée.
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Logiciel d'aide à la prescription (permet de réduire la prescription d'antibiotique et augmenter la sensibilité des souches)
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surveillance des variations saisonnières de prescription
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hackaton sur les bases de consommation
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"Car le traitement dépasse le cadre de la prescription, l'éducation thérapeutique permet d'aller plus loin, notamment dans le cas d'affections de longue durée."