top of page
Photo du rédacteurserendeal

Déconfinement (3) : capitaliser sur son autogestion du tabagisme

Dernière mise à jour : 15 juin 2020


Contrairement aux idées reçues, le confinement a présenté de vrais avantages pour vivre sans fumer.

Mais là, les risques de rechute commencent à pointer le bout de leur nez, avec...


--> Le retour des interactions sociales "réelles"


On croise des amis dans la rue, on commence à prévoir des soirées, les pauses cafés-clopes entre collègues sont en ligne de mir...


D'ici le 11 mai, il nous reste du temps pour se préparer à affronter ces tentations, et mettre en place des stratégies.


Alors on souffle un coup, suite du guide :

Ca donne envie quand même...

Etape 6 : Se préparer au déconfinement


Si vous en êtes arrivés là, sans doute n'avez-vous pas fumé depuis quelques semaines, voire 1 mois complet : félicitations !


Après le souffle, le goût, l'odorat, les effets commencent à se faire sentir sur le sommeil.


Prochaine étape : la voix va commencer à s'éclaircir franchement !


Il s'agit de données de vie réelle, décelant des informations...

Si votre entourage est capable, à l'oreille, de témoigner que les sons que vous émettez se clarifient. Imaginez le potentiel d'une intelligence artificielle...


Bref


Le cap qui approche est un palier difficile, pour 2 raisons :


  1. Le déconfinement va initier un lot de difficultés. Retour des interactions avec les fumeurs, bureaux de tabac qui commencent à rouvrir, les odeurs se "ré-urbanisent"...

  2. Les bénéfices de l'arrêt ne sont plus immédiats, et moins tangibles. C'est une phase ingrate. Et oui, vous ne pouvez plus brandir votre trophée de non-fumeur à chaque instant : fini le bon prétexte !


Prenez ces obstacles comme une gageure.


Au fond de vous, vous savez que ce n'est pas fini.

Les envies sont passagères, et de plus en plus courtes... Mais au bout de quelques semaines, certaines deviennent intolérables.

Elle est bonne celle-là, le paysage est pas le même sans elle...

Juste une...

Inversement, la confiance acquise donne l'impression de pouvoir contrôler cette dépendance. De pouvoir en fumer "juste une", ou "quand c'est vraiment bon"...

Ce serait oublié l'accoutumance, un principe physique, biologique, organique, auquel la volonté ne peut rien.


Pour preuve, votre tolérance à la nicotine a déjà considérablement diminué. Vous fumeriez cette cigarette que vous n'arriveriez pas à la fin de celle-ci. Elle vous obligerait à vous asseoir, comme la toute première.

Et si vous retourniez au moment initial de votre toute première cigarette... la fumeriez-vous à nouveau ?


J'ai fumé plus de 20 000 cigarettes dans ma vie - j'ai fait le calcul - mais je me rappelle que de la première...

Juste une...

Retournez les choses : à partir de maintenant, ayez bien conscience de ce que "craquer" veut dire, et ce qu'il en coûterait rapidement d'un point de vue :


  • économique : nombre de paquets fumés par mois X 10€

  • santé : repartir à zéro, retrouver les angoisses (absence de paquet le dimanche soir...)

  • personnel : échec, tout ce travail à refaire... oublier son briquet en sortant, ne savoir que faire de sa cigarette les bras occupés...

  • social : retrouver tous les inconvénients... se demander où laisser son mégot, vider les cendriers, sentir le tabac...


Reprenez et relisez les raisons profondes qui vous ont décidé à vous éloigner de la nicotine et des mégots.

Si vous ne l'avez pas fait, il est encore temps d'y travailler.


Replongez-vous déjà dans les 2 premiers posts sur le sujet : ici et .


Une seule cigarette et c'est ça qui vous attend, inéluctablement...

Alors ?


  1. Continuez à trouver de nouvelles méthodes pour gérer votre stress : apprenez les dates de règnes des rois de France par exemple (moins idiot que de réciter l'alphabet à l'envers, et plus stimulant !)

  2. Faites-vous à l'idée que vos activités vont sans doute être modifiées : moins de bar, plus de sport, certains ont diminué voire arrêter de boire du café...


Même si vous devenez un non-fumeur... n'oubliez pas qu'un ancien fumeur n'est jamais guéri.



Etape 7 : Appréhender les situations embarrassantes


Ces circonstances sont critiques, et mènent à des envies au delà du simple caprice.


Tout fumeur les a connues. Desquelles s'agit-il ?


Vos fréquentations se sont forgés de vous l’image d’un fumeur. Inconsciemment, par oubli, négligemment ou sur le ton de la rigolade, vous allez vous voir offrir une cigarette.


Tiens !

Elle sera comme la fusion de toutes celles qui vous ont été refusées : les perdues, les cassées, les disparues, les mouillées... toutes celles qui vous ont manqué.


Vas-y!

Dire non est un sport extrême. On devrait pouvoir ouvrir des paris, et récupérer toutes les mises quand on tient durant ce genre de conjoncture.


Pourtant, il existe des astuces pour dire "non", et passer ces paliers où les rechutes sont fréquentes.


C'est une question d'attitude. Comme tout comportement, l'entrainement amène à l'habitude :


  1. Donnez-vous (un peu) du temps avant de répondre.

  2. Reformulez la demande de l’autre, sans agressivité (ex : "vous me proposez une cigarette ?"). Tout en restant chaleureux, calme.

  3. La parole : Articulez bien, parlez à un bon rythme (ni trop rapide, ni trop lent) et surtout de manière à être entendu. Utilisez des phrases simples, directes, sans allusions difficiles à comprendre, sans vous justifier pendant des heures.

  4. Le regard : ni trop fixe, ni fuyant. Ne vous sentez pas coupable.

T'es sûr ?

Si la personne insiste, une manœuvre : Répéter la même phrase de refus, toujours poliment, jusqu’à ce qu’elle se lasse. Il est important d'avoir le dernier mot.


Exemple :


"Non, merci."


Vous pouvez ajouter (seulement si vous voulez) :


"Je n’ai pas envie" ou "J’ai arrêté de fumer il y a 3 semaines".


et... "J’en suis très content".


Entraînez-vous, avec un ami ou devant un miroir.

L'équivalent de 2 jours... et c'est gentil

4 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page