Le confinement présente des avantages pour se lancer, car de nombreux risques de rechute liés aux interactions sociales sont diminués voire absents :
- Pauses cafés-clopes entre collègues
- Soirées ou apéros entre amis...
Pendant cette situation exceptionnelle, c'est "autant de tentations en moins" rappelait Fédération Addiction dans un communiqué de presse du 20 mars.
En revanche, la flambée des apéros virtuels est une nouvelle source de risques qui sera développée prochainement...
Suite du guide :
Etape 4 : La gestion de l'envie fulgurante
Pour vous rafraîchir sur les trois premières étapes : c'est ici.
Si vous en êtes arrivés là, sans doute n'avez-vous pas fumé depuis quelques semaines : félicitations ! Le taux de monoxyde de carbone dans votre corps est le même que celui d'un nouveau-né, votre odorat revient et vous permet de profiter des effluves du printemps. Encore une chance du confinement : la ville sent bien meilleur que d'habitude.
Ces premières étapes paraissent parfois étrangement faciles, tant les bénéfices sont tangibles : réflexions positives de l'entourage, amélioration du souffle, de l'énergie...
Toutefois, chacun est amené à ressentir des envies puissantes. Observez les bien, et remarquez que :
"Ces désirs sont passagers, ils passent comme des vagues puis s'espacent et diminuent..."
La dépendance physique à la nicotine commence à s'estomper, et les substituts deviennent peu à peu obsolètes. A ce stade, le bénéfice d'un chewing-gum nicotinique comparé au risque d'une relance de la dépendance n'est pas évident...
Alors?
- Apprenez à gérer votre stress : exercices de respiration, application de méditation.
- Essayez plutôt de diversifier vos activités : jeux de société, lecture, musique...
- Faites un calcul : comptez le nombre de jours qui vont s'écouler entre la date de votre dernière cigarette et le 11 mai (retenez bien ce chiffre, il vous sera utile à la fin de l'article).
Et assimilez l'idée que vous devenez, tout simplement, un non-fumeur...
Etape 5 : Appréhender les réactions de l'entourage
Votre famille, vos amis, vos collègues, se sont forgés de vous l’image d’un fumeur. Quand ils vont découvrir votre aventure, leurs réactions seront diverses. Observons les remarques, peu encourageantes, des incrédules :
- Tu essaies encore ?
Ou bien :
- De toute façon, ça fera comme la dernière fois…
L'immense avantage de notre situation de "confinés", c'est la faible probabilité de ces petites phrases.
Si vous les entendez malgré tout, au détour d'un apéro virtuel :
- Simulez un problème de connexion
- Allez vous ressourcer auprès de votre coach mobile
- Relisez les raisons qui vous ont poussé à vous engager dans cette expédition.
Vous l'avez compris : le "déconfinement" qui approche nous fera entrer dans une toute nouvelle phase, et celle-ci sera risquée.
Mais vous avez l'opportunité de l'aborder avec un avantage majeur, car le 11 mai, à la question "tu es sûr, tu ne veux pas une cigarette?", vous pourrez répondre :
"Ça fait pas mal de jours que je n'ai pas fumé, et le plus dur est passé."
Vous voyez, les circonstances jouent vraiment en votre faveur. Et vous avez le temps, encore, de vous y préparer...
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