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Un regard sur la pharmacie dans 4 pays européens...

Allemagne, France, Italie, Espagne.


Ces pays aux systèmes de santé spécifiques, ont eu des stratégies de gestion de la période Covid-19 différentes, avec des conséquences sur :

  • Le développement clinique et les lancements de nouveaux produits

  • La visite médicale

  • Les ventes

Quelles sont les perspectives globales sur le système et l'industrie de santé ?

Le développement clinique et les lancements de nouveaux produits

De nombreux essais cliniques ont été interrompus, d'autres études planifiées ont connu des délais dans leur démarrage. Toutefois, la période est une opportunité pour changer les pratiques et les laboratoires ont transformé leurs essais stratégiques en essais virtuels.


En matière de nouveaux produits : peu de conséquence sur les lancements planifiés. Mais une métamorphose radicale dans la manière de s'adresser aux médecins, surtout en Espagne et Italie, pays qui avaient peu changé le modèle de leur visite médicale avant la crise.


La visite médicale

Partout, la visite médicale "face-à-face", en présentiel, est presque à l'arrêt - même au mois de mai - compensée toutefois par les contacts virtuels et les interactions à distance : e-mail, e-detailing, webinar, portail, e-call...

Les canaux de communication aux médecins sont variés, et la digitalisation de la visite médicale permet d'élever l'efficacité commerciale (plus de "calls" par représentant), d'améliorer la qualité perçue et in fine : enrichit la prescription.

Le contenu évolue et se centre sur le médecin, la pathologie, le patient ; plus que sur le produit.

Des archétypes de campagnes apparaissent, avec un séquençage des canaux adapté.

Pour approfondir, lire aussi :


Les ventes et les systèmes de santé

Focus sur l'Italie, avec une chute de 50% en moyenne de l'activité : nombre de patients, de consultations, d'opérations chirurgicales.

Des conséquences de la chute des dépistages sont à craindre: augmentation des diagnostics tardifs, même dans les pathologies sévères - type cancer - ; par conséquent, une hausse de la mortalité est à redouter.

A moyen-terme, une saturation des hôpitaux et du planning des opérations est envisageable. Mais pour l'instant, on attend toujours la reprise des activités "hors Covid", désaffectées par le grand public à cause de la peur :

  1. peur de la contamination

  2. peur de déranger


Consommation de médicaments en Italie

En mars, les hôpitaux Lombards - région la plus touchée en Italie -, ont augmenté leur consommation de Plaquenil (hydroxychloroquine) dans des proportions considérables : +10 000% par rapport aux 6 mois précédents. Mais la production des laboratoires a su faire face...

En matière de canaux de distribution des produits de santé : les ventes de détails ont été clairement transférées des officines où il y avait un grand flux de population, vers des pharmacies au centre de grands lieux de population, dans des zones résidentielles.

Les pharmacies rurales se sont mieux défendues.

Les pharmacies "traditionalistes" ont mieux tenu tête :

  • celles qui s'intéressent plus aux patients qu'aux actions marketing,

  • celles qui font peu de merchandising,

  • avec une largeur de stock réduite et un linéaire limité.

Les pharmacies qui proposent des services aux patients tirent leur épingle du jeu : e-shop, ventes et assistance en ligne.

La stratégie gagnante : la communication qui cible le patient. Le contenu doit circuler sur les réseaux sociaux, s'adresser aux patients sans être commercial.



En France,on a eu 2 extensions du confinement.

Les ventes ont augmenté en mars, de manière exponentielle jusqu'à la date de confinement. Puis une chute brutale, symétrique.

Une reprise vers le 20 avril, et une baisse depuis.

Le marché de l'officine en France est actuellement en dessous des chiffres de 2019 (en unités), surtout pour les médicaments sur prescription, mais le segment OTC tient le coup.

Les vaccins avaient très bien démarré début 2020, mais n'ont que peu résisté aux mesures de confinement.

Quelques molécules tirent toutefois leur épingle du jeu : paracétamol, chloroquine, hydroxychloroquine, azithromycine ; leurs chiffres sont toujours au dessus de ceux de 2019 grâce à une augmentation de la base de patients, c'est-à-dire du nombre d'ordonnances.

Une baisse du volume de ventes des produits de prescription est remarquée dans chaque pays, sauf en Espagne.

En Allemagne, on a noté un pic de ventes mi-mars par rapport à 2019, correspondant à des achats de stockage, anticipant le "grand" confinement qui a eu lieu le 30 mars.

Ensuite une chute. Un retour éphémère le 20 avril, et depuis : nouvelle baisse...

La dermatologie s'en tire le mieux.

Au total, les hôpitaux montrent les perspectives de leurs nouveaux besoins :

  1. Visibilité et prévisions (nouveaux patients, risques de rupture de stock...)

  2. Sécurité (formation, équipement, procédures, différenciation des flux)

  3. Digitalisation (télémédecine, téléconsultation, support patient, aide à domicile, communication avec l'entourage, traçabilité des produits, livraison à domicile)


N'hésitez à me suggérer des analyses qui, à l'avenir, pourraient vous être utiles.


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